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Progrès technique« On n’arrête pas le Progrès ». Ce lieu commun fait moins allusion au Progrès au sens philosophique du mot (avec ce que ce la peut contenir d’espoir) qu’au progrès technique, qui va sur sa lancée depuis les débuts de l’Humanité, et qui semble s’accélérer avec l’accumulation des connaissances et des savoir-faire. Quels sont les facteurs de l’évolution technique ? En quoi cette évolution est-elle effectivement un Progrès ? Où nous mène-t-elle ? Quel contrôle avons-nous sur elle ? Ces questions sont au cœur de la problématique contemporaine, et pour schématiser, elles opposent les technophiles confiants aux technophobes méfiants, réticents ou hostiles. Nous avons dit à quel point l’homme se distingue des autres animaux par sa capacité à transformer son environnement au moyen de la technique. On retrace l’évolution de l’humanité en référence à cette évolution technique, identifiée notamment par les restes d’outils retrouvés dans les sites archéologiques (pierre taillée, pierre polie, bronze, fer, etc…) et cette manière de caractériser les époques dit assez la place que prend l'évolution technique dans notre vision de l’histoire humaine. A contrario, on caricature souvent la position des « technophobes » en leur prêtant l’intention de « retourner à la bougie, ou même à l’âge de pierre ». Il y a donc évolution technique. Commençons par en faire un inventaire très général
Mais suffit-il de voir cette performance au premier degré, en faisant abstraction des valeurs humaines (progrès de l’armement ? contenu réel de l’inflation d’information ? acharnement thérapeutique ?) et de toutes sortes d’effets secondaires (complexité croissante, épuisement des ressources, dangers, fragilité, augmentation des prix, utilité parfois douteuse…) et peut-on toujours dire que l’évolution technique est un progrès ? Si ceux qui au XIXe siècle pointaient les méfaits émergents de la société industrielle ne pouvaient être entendus, nous sommes aujourd’hui à une période où les inquiétudes et les doutes se multiplient. Certaines dérives (connues parfois depuis longtemps) deviennent de plus en plus manifestes : gigantisme sans but, futilité coûteuse ou destructrice, risques non maîtrisés. Elles incitent de nouveau à questionner cette machine incontrôlée de la course au Progrès technique. En effet, il est de moins en moins sûr que ce « Progrès technique » réponde à des nécessités fondamentales pour l’humanité. Faut-il à tout prix continuer à dominer la Nature, pour s’assurer un confort ignorant des saisons et de la géographie, pour faire croire à l’éternelle jeunesse, pour tromper l’ennui par une consommation effrénée d’écrans de jeux ou de spectacles préfabriqués ? Une très puissante synergie entre compétition économique, compétition dans les laboratoires, et fascination magique pour l’innovation anime cette évolution et nous gratifie de toutes sortes de nouveautés qui dopent la consommation en ringardisant les nouveautés d’hier. Cette « machine » qu’ils avaient mise en place pour améliorer leur condition, les hommes en sont devenus dépendants et ils en perdent le contrôle. Le système poursuit sur sa lancée une course qui n’a plus d’autre but que d’entretenir la sacro-sainte Croissance. On ne peut encore une fois que renvoyer à la pensée si clairvoyante d’Ivan Illich, qui voyait dans les sociétés développées des évolutions techniques poursuivies sans but et au delà de leur optimum productif et humain. Le dernier quart du XXème siècle n’était pas prêt à entendre ces critiques adressées aux piliers de la civilisation. Les aberrations du transport motorisé pour tous, de la machine médicale, de l’institution éducative n’en étaient pas moins patentes. Aujourd’hui, on s’intéresse aux transports doux et à la relocalisation de l’économie, on s’inquiète des orientations d’une certaine médecine et de l’acharnement thérapeutique, et on débat sur un système éducatif qui favorise à nouveau l’élitisme de classe sans pour autant parvenir à l’insertion sociale des jeunes surdiplômés. Face au bilan pour le moins complexe que nous laissent deux siècles d’industrie et de technoscience, il importe de réfléchir, et d’essayer d’arbitrer, avec un regard lucide, entre technophiles et technophobes. Le temps est venu, ayant mieux compris quels en sont les moteurs, et mesuré les pouvoirs comme les risques, de poser sur le Progrès technique le regard du « technosceptique », d’exercer ensuite notre droit d’inventaire sur le Progrès technique et de réfléchir à sa bonne orientation. Ces termes ambigus de « développement durable » ou de « croissance verte » pourront peut-être alors trouver leur vrai sens. Think-thimble http://antoine.li.free.fr |
![]() ![]() l'an 2000 par Villemard (1910) |
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