La vie est apparue sur Terre du fait de conditions relativement rares, mais tout nous incite à penser que ce phénomène n’est pas unique dans l’Univers. Parmi les innombrables étoiles peuplant les innombrables galaxies accessibles à notre observation, il en est probablement qui ont donné naissance à des phénomènes de chimie complexe autoreproductrice que nous devons en bonne logique considérer comme de la vie. Sur quelle physico-chimie ces autres éclosions sont-elles fondées, comment et jusqu’à quel degré de complexité ont-elles évolué, nous ne le savons pas.
Il nous faut aussi admettre que nous ne le saurons probablement jamais, car les distances en jeu dans l’Univers mettent ces autres vies probables complètement hors de portée de nos observations. Les explorations du système solaire et les premières observations d’exo planètes permettent maintenant d’en prendre la mesure. Un signal de vie cosmique est ultra improbable, risque d’être trop faible et trop brouillé par la distance, impossible à interpréter, l’échange étant par ailleurs rendu malaisé par des temps de transmission dépassant les dizaines d’années.
Quant au voyage, il relève du quasi impossible, en l’état actuel et même futur des techniques, tant pour les niveaux d’énergie à atteindre que pour les capacités de l’humain à le supporter. On peut calculer q’un vaisseau ayant une vitesse double ou même quintuple de celle de la sonde Pioneer (lancée à plus de 44000 km/h et qui a mis 25 ans à sortir du système solaire) mettrait plusieurs dizaines de millénaires pour atteindre l’étoile la plus voisine, Proxima du Centaure (4 années-lumière) autour de laquelle il ne semble pourtant pas y avoir de planète. On imagine l’état des descendants de nos envoyés débarquant de leur missile sur une exoplanète mal connue à quelque 20 années-lumière de la Terre !
Et dire qu’il y a des scientifiques sérieux pour agiter encore ce genre d’espoir !
Même si nous aimons peupler notre imaginaire de vies extraterrestres, cela ne rend pas la Terre et ses habitants moins isolés dans leur petite portion d’espace. C’est donc dans ce cadre local, mais pas si limité, qu’il convient de penser le sens de notre existence.